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1. L’obtention du statut de commerçant exportateur/importateur passe
par deux étapes :
a) Demander une carte commerçant exportateur/importateur
Pour exercer le commerce au Sénégal, il est obligatoire de s’inscrire
au registre du commerce. La carte
de commerçant est délivrée après cette inscription. Elle est
utile pour exercer certaines activités commerciales (commerce de gros, etc.).
Quels sont les documents à fournir ?
· Une copie certifiée conforme de l’attestation d’inscription au registre
de commerce
· Une copie certifiée conforme de la carte nationale d’identité ou du passeport
· Une photo d’identité
. Un timbre fiscal d’une valeur de 2 000 FCFA
. Un dossier de demande de délivrance de la carte de commerçant
obtenu auprès des Chambres régionales de commerce, dûment rempli
Quel est le coût ?
Le coût total est de 15 500 FCFA, se décomposant de la manière
suivante :
. Un timbre fiscal de 2 000 FCFA
. Un dossier de demande de délivrance de la carte de
commerçant : 3 500 FCFA
. La confection du badge : 5 000 FCFA
. La participation aux frais de la Chambre de commerce : 5 000
FCFA
Où s’adresser ?
Le dossier est à retirer à la Chambre de commerce, d’industrie et
d’agriculture du lieu d’exercice de l’activité. Il est à déposer à la Direction
du Commerce Intérieur ou au service régional du commerce.
b) Demander une carte d’import-export
La carte
d’import-export est un document délivré aux commerçants se livrant à
l’importation et à l’exportation de marchandises au Sénégal pour faciliter
leurs opérations, en particulier au niveau du contrôle douanier. La carte
d’import-export facilite les opérations d’importation et d’exportation de
marchandises pour les personnes qui disposent d’une carte de commerçant.
Quels sont les documents à fournir ?
. Une photocopie du NINEA
. Une copie certifiée conforme de la carte de commerçant
. Une copie certifiée conforme de la carte nationale d’identité, du
passeport ou du permis de conduire de la personne ou du responsable
pour une personne morale
. Une photo d’identité de la personne ou du responsable pour une
personne morale
. Une quittance de paiement au Conseil Sénégalais des Chargeurs
(COSEC)
. Un timbre fiscal
Quel est le coût ?
Le coût total est de 41 500 FCFA se décomposant de la manière
suivante :
. Le timbre fiscal de 10 000 FCFA
. Un dossier de demande de délivrance de la carte vendu à 3 500
FCFA par la Chambre de commerce
. La confection d’un badge d’un coût de 8 000 FCFA à verser à la
Direction du Commerce Intérieur
. La participation aux frais de la Chambre de commerce : 10
000 FCFA
. La cotisation de 10 000 FCFA au profit du COSEC. (Le reçu de
cotisation au profit du COSEC est délivré par les services du Trésor. Dans les
régions, s’adresser à la Trésorerie paierie régionale. A Dakar, à la direction
générale du Trésor.)
Où s’adresser ?
·
Le dossier de demande ou de renouvellement doit être retiré à la
Chambre de Commerce, d’industrie et d’agriculture du lieu d’exercice de
l’activité et déposé à la Direction du Commerce Intérieur ou au service
régional du Commerce.
2. Procédure de dédouanement des marchandises
Le dédouanement concerne la procédure applicable aux marchandises
importées ou exportées afin d’assurer, d’une part, la correcte perception des
droits et taxes que l’Administration des Douanes est chargée de liquider et,
d’autre part, d’appliquer les diverses mesures réglementaires. Le processus
d’importation au Sénégal comporte un certain nombre d’étapes assorties de
formalités à remplir et de documents à fournir :
a) Pré-dédouanement
Le pré-dédouanement requiert
la collecte et la production de documents relatifs à l’opération envisagée.
Certains comme la facture, le certificat d’origine, et le connaissement
proviennent de l’étranger et constituent un élément essentiel de la future
déclaration de marchandises.
D’autres proviennent de différentes
administrations et services du Sénégal et doivent être acquis auprès d’eux.
Depuis 2005, un nouveau système de collecte est mis en place avec le
déploiement du système
ORBUS. ORBUS est un réseau informatique qui permet de collecter les
documents obligatoires pour toute opération d’import-export.
Documents requis dans l’étape de pré-dédouanement
(click >>>)
SEQUENCE
|
INSTITUTION
|
DOCUMENTS
|
1
|
PVI/COTECNA
|
-Déclaration préalable d’importation (DPI)
-Attestation de vérification (AV)
|
2
|
Commerce Extérieur
|
-Certificat d’origine (divers types) pour l’exportation
|
3
|
Océanographie et Pêches Maritimes
|
-Certificat d’origine et de salubrité pour l’import et
l’export et divers autres certificats.
|
4
|
Protection des Végétaux
|
-Procès-verbal d’inspection sanitaire à l’import
-Certificat phytosanitaire à l’exportation
|
5
|
L’Élevage
|
-Certificats sanitaires ou zoo sanitaires à l’import et
à l’export
|
6
|
Monnaie et crédit ou banques
|
-Attestation d’importation (import)
-Autorisation de change (import)
-Attestation d’exportation (export)
-Engagement de change (export)
|
7
|
Contrôle de la Qualité
|
-Déclaration d’importation de produits alimentaires
-Autorisation d’importation de produits
-Certificat de qualité (pour l’exportation)
|
8
|
Métrologie
|
-Déclaration d’importation d’instruments de mesures
|
9
|
Assurances
|
-Attestation d’assurances (import)
-Certificats d’assurances (export)
|
10
|
Santé
|
-Visa des médicaments
|
11 |
Environnement
|
-Permis des produits chimiques dangereux
|
12
|
Ministère de l’Intérieur
|
-Permis des armes et munitions
|
* Tous les documents
sont disponibles sur le Portail, dans la rubrique « Permis et
Certificats »
L’opération débute par le
respect des formalités du Programme de Vérification des Importations (PVI) à
travers la souscription d’une Déclaration Préalable d’Importation (DPI)
qui est un document établi par l’importateur pour informer l’Administration de
son projet d’importer des marchandises au Sénégal. Elle est obligatoire pour
toute marchandise d’une valeur FOB égale ou supérieure à un million (1 000 000)
francs.
Elle fournit toutes les
informations relatives à la marchandise et au paiement du prix. Il est visé par
la banque domiciliataire au vu de la facture jointe et déposé auprès de la
société d’inspection. Cette dernière l’enregistre lorsque les informations y
contenues sont conformes à celles figurant sur la facture visée.
La DPI sert à déclencher la
procédure d’inspection des marchandises. Les contrôles sont faits avant
embarquement sur la conformité de la marchandise aux éléments d’information
fournis dans la DPI. Les éléments d’information sont les suivantes :
nature des marchandises, poids, espèce tarifaire et valeur.
Quant à l’attestation de
vérification (AV), elle est établie par la société d’inspection pour
fournir son avis sur la valeur des marchandises vérifiées et expédiées. Elle
est exigée pour toute importation de marchandises d’une valeur FOB égale ou
supérieure à 3.000.000 francs CFA.
Lorsque l’inspection n’a pas
été faite avant embarquement, il est procédé à une vérification à destination
sur autorisation du Directeur Général des Douanes. Toutefois, l’importateur
devra déposer une demande d’inspection à destination et de payer une amende.
La DPI comme presque tous les
autres documents requis sont sollicités à travers le système ORBUS, ce qui
permet de disposer à la fin de la phase de pré-dédouanement, d’un dossier
entièrement électronique. En effet, pour satisfaire aux besoins de la
dématérialisation des procédures de dédouanement, lancée depuis 2011, les
documents en provenance de l’étranger (la facture, le certificat d’origine, le
connaissement) sont scannés signés et joints au dossier ORBUS.
Pour plus de détails sur ORBUS note à la fin
b) Dédouanement
- Les préalables au dédouanement, que sont la conduite et la
mise en douane des marchandises
- Les formalités du dédouanement proprement dit, qui vont de
l’établissement de la déclaration en détail à l’enlèvement des marchandises, en
passant par la vérification de la déclaration et la liquidation et
l’acquittement des droits et taxes
b) 1. Les préalables au dédouanement
La conduite en Douane
Elle recouvre toutes les
mesures permettant la canalisation des marchandises importées vers le bureau ou
poste des douanes compétent. Les formalités de conduite en douane varient selon
le mode de transport.
Transport
par voie maritime (click pour plus d'information >>>)
Les marchandises transportées à destination du
Sénégal par voie maritime sont inscrites sur un document appelé « manifeste »
qui est daté et signé par le capitaine du navire. Ce dernier est tenu de le
présenter au service des douanes à première réquisition lorsque le navire
pénètre dans la zone maritime du rayon des douanes. Le manifeste est déposé
dans les 24 heures qui suivent l’arrivée du navire, les dimanches et jours
fériés n’étant pas comptés.
Transport
par voie aérienne (click pour plus d'information >>>)
Comme pour le transport maritime, les
marchandises transportées par voie aérienne doivent être reprises sur un
manifeste signé par le commandant de bord. Il est déposé auprès du service des
douanes dès l’arrivée de l’avion ou, si celui-ci arrive avant l’ouverture du
bureau, dès son ouverture.
Transport
par voie terrestre (click pour plus d'information >>>)
Toutes les marchandises importées par les
frontières terrestres doivent être conduites au plus prochain bureau ou poste
des douanes par la route la plus directe, dite « route légale », qui est
désignée par arrêté du Ministre chargé des Finances. Le conducteur des
marchandises doit déposer, au premier bureau ou poste des douanes, la feuille
de route (tenant lieu de manifeste) qui reprend les objets transportés.
La mise en Douane
Dès leur introduction dans le
territoire douanier, les marchandises importées sont assujetties à des
formalités de prise en charge, afin d’éviter qu’elles n’échappent à la
surveillance du service des douanes et ne soient irrégulièrement versées sur le
marché intérieur sans dédouanement.
La mise en douane est
matérialisée par la présentation de la marchandise transportée et le dépôt du
document de transport (manifeste, feuille de gros, titre de transit, etc.), qui
constitue alors la déclaration sommaire, au niveau du service des douanes.
b) 2. Les
formalités du dédouanement proprement dit
Il commence avec la déclaration en douane. En vertu des
dispositions de l’article 69 du Code des Douanes,
toutes les marchandises importées, y compris celles faisant l’objet d’une
exemption des droits et taxes à l’entrée, doivent faire l’objet d’une
déclaration en détail leur assignant un régime douanier. L’Administration
des douanes du Sénégal a mis en place le dépôt anticipé des déclarations
permettant l’enlèvement des marchandises dès leur arrivée.
Les personnes habilitées à déclarer
La déclaration en douane est souscrite par un
commissionnaire en douane agréé ou à titre exceptionnel par le propriétaire
remplissant certaines conditions. La déclaration en détail est souscrite
directement dans le système de dédouanement, le « système de gestion
automatique des informations et des échanges (GAINDE) ».
Il faut donc disposer d’un accès audit système à travers
une convention avec la direction informatique de la douane. Le système est
convivial et guide l’usager pour l’établissement de la déclaration en douane.
Il est cependant conseillé de toujours recourir à un
professionnel du transit pour effectuer sa déclaration. Le Conseil de
Discipline des Commissionnaires en Douanes du Sénégal (CDCDS) dispose
d’un tableau de ces professionnels qui exerce en toute légalité.
La vérification
A la fin du processus
d’établissement, une signature qui est maintenant électronique permet de
valider le contenu de la déclaration, de l’enregistrer et de la rendre
« irrévocable ». Cela veut dire qu’elle est disponible pour la douane
qui va exercer ses différents contrôles dessus et sur la marchandise.
Ces contrôles peuvent se
situer à plusieurs niveaux depuis la vérification des documents jusqu’au
passage au scanner et la vérification physique des marchandises. A la suite, le
service des douanes établit la créance de l’État que les services du Trésor
vont recouvrer.
L’article du code des douanes
dispose que « Les marchandises conduites dans les bureaux de douane ou
dans les lieux désignés par le service des douanes ne peuvent y être enlevées,
sans l'autorisation du service ou sans que les droits et taxes aient été
préalablement payés, consignés ou garantis.
Le respect de ces dispositions
a pour effet l’octroi, par la douane, de la mainlevée sur les marchandises, ce
qui déclenche le processus de l’enlèvement.
Formalités Particulières
I. Cas Particuliers
II. Régimes Particuliers
III. Règlementations Spécifiques
I. Cas particuliers
1.
Modifications/Annulation : après enregistrement, les déclarations ne
peuvent être modifiées que dans les cas prévus par la réglementation.
Cependant, elles peuvent être annulées dans les cas prévus. Dans cette
hypothèse les droits qui auraient été payés sont remboursés.
2. Litiges : en cas de
contestations par le service des douanes des éléments de la déclaration pendant
la phase de vérification, des mécanismes de règlement de ce litige sont prévus
par la réglementation.
3. Dépôt : lorsque la
marchandise n’est pas déclarée dans le délai requis (1 mois), ou même étant
déclarée, reste en douane au-delà d’un certain (1 mois) délai, elle est
inscrite dans les registres du dépôt et transférée dans les locaux prévus à cet
effet.
Le délai de séjour dans cette
situation juridique est de quatre mois pendant lesquels elle peut toujours être
déclarée et/ou enlevée sur autorisation de la douane et après accomplissement
des formalités requises.
A défaut, elle est mise en
vente aux enchères publiques par la Douane pour récupérer les droits et taxes
dus.
II.
Régimes particuliers
L’importation pour la mise à
la consommation avec paiement des droits et taxes, ainsi que l’exportation en
simple sortie, constituent le droit commun, mais des situations particulières
sont prévues.
A l’importation, la suspension
du paiement des droits peut être accordés pour favoriser le transport des
marchandises, leur distribution ou leur transformation. Il s’agit :
·
Du transit pour le transport ;
.
De l’entrepôt pour le stockage et la distribution ;
.
De l’admission temporaire, de l’entrepôt industriel et des
régimes francs pour la transformation;
.
Des régimes d’exonération sont aussi prévus pour favoriser
l’investissement. C’est les cas du code pétrolier,
du code des mines et du code des investissements.
III. Réglementations
spécifiques
1. Marchandises interdites à
l'importation
. Les publications obscènes sous quelque forme que ce soit (cassettes, vidéo, journaux, tous autres
objets contraires aux bonnes mœurs etc.) ;
. Les stupéfiants ;
. Les publications subversives, susceptibles de troubler l'ordre public.
2.
Marchandises soumises lors de leur importation à des formalités particulières l’importation
:
(click pour visualiser les marchandises >>>)
MARCHANDISES REGLEMENTEES
|
LICENCE ET AUTORISATION
|
Armes et
munitions
|
Autorisation du Ministère de l’Intérieur
|
Appareils
émetteurs-récepteurs
|
Autorisation du Ministère de l’Intérieur
|
Médicaments
(autres que pour les besoins personnels)
|
Autorisation délivrée sous forme de visa par le Ministère chargé de
la Santé
|
Viandes et
abats
|
Certificat sanitaire délivré par le Ministère chargé de l'Elevage
|
Double
concentré de tomate
|
Certificat de normalisation délivré par le ministère chargé du
Commerce
|
Espèces
animales protégées
|
Respect des prescriptions de la Convention Internationale sur les
espèces animales protégées
|
Produits
alimentaires
|
Déclaration d’importation de produits alimentaires (DIPA)
|
Produits
chimiques dangereux
|
Ministère de l’environnement ;
|
3- Marchandises dont
l'importation est soumise à un agrément préalable
. Hydrocarbures (agrément concédé par le Ministère chargé de l'Energie);
. Or (agrément concédé par le Ministère chargé de l'Economie et des Finances).
4- Marchandises soumises lors
de leur importation à l'obligation du marquage
. La mention "Vente au Sénégal"
. Les allumettes (marquage sur la boîte)
. Les piles électriques du type R.20 (marquage sur les piles)
. Les bougies de ménage (marquage sur les emballages)
. Les tissus imprimés de type "légos" et "Wax" (marquage sur la lisière des tissus)
. Les cigarettes (marquage sur les boîtes)
. Les alcools et spiritueux (mention du numéro du compte contribuable et marquage sur les bouteilles).
Sources :
Le Dédouanement
des Marchandises, Direction Général de la Douane
Note sur ORBUS
Système
de collecte électronique des documents du commerce extérieur (ORBUS 2000)
La mission du
système ORBUS 2000, est de faciliter les procédures du commerce extérieur à
travers la mise en œuvre d’un système d'échange électronique entre les acteurs.
L’objectif est de réduire le temps perdu dans le du traitement des demandes
d’autorisation et d'autres certificats requis lors d'une opération
d'importation / exportation, ainsi que pour arrêter les mouvements entrants et
sortants.
Le système
ORBUS 2000 fonctionne comme suit :
·
Le client qui désire faire une demande pour tout document devant
être joint à la bonne déclaration comptable, doit se connecter à ORBUS via une
interface WEB. Il existe deux types d’utilisateurs du système :
Les
utilisateurs directs. Ce sont :
. Les sociétés de crédit
. Les grandes entreprises d’import / export
Et les relais
de distribution. Ce sont :
· Les courtiers en douane autorisés
. Les Chambres de commerce
. Les agences de facilitation
La demande de
documents avant autorisation est effectuée électroniquement au moyen d'un
contrat d'entreprise (facture). Le déclarant doit entrer tous les éléments
mentionnés sur la facture du système.
Une fois les articles
autorisés sur la facture, le système ORBUS 2000 (switcher) identifie
automatiquement la procédure à suivre et les documents à recevoir (par exemple
les documents d'échange et de qualité exigés par les douaniers sur la base des
produits indiqués sur la demande et le montant total de la facture)
Après la confirmation
des documents requis, le switcher transfère les demandes au service POLES
concerné pour traitement. Les procédures sur papier sont remplacées par des
conceptions informatisées incorporées dans un système électronique et sont
accessibles par les secteurs publics ou privés interconnectés dans un réseau
télématique.
Les services
POLES (Actors) sont les suivants :
. Le Département du Commerce Extérieur
. Le Département de la Pêche Maritime
. Le Département de l’Elevage Animal
. Le Département de la Protection des Végétaux
. La Division Contrôle Qualité
. Le Département de la Monnaie Locale et du Crédit
. La Division Météorologique
. Les banques
. Les compagnies d’assurances
. COTECNA (Société responsable de l'inspection des marchandises avant l’embarquement)