I. Présentation du Sénégal
Situation géographique ; Population ; superficie

Le Sénégal est un pays de l’Afrique de l’Ouest limité à l’Ouest par l’Océan Atlantique au Nord par le Mauritanie, à l’Est par le Mali, et au sud par la République de Guinée et la Guinée Bissau. Sa population est estimée à environ 15,3 millions d’habitants en 2016/2017 avec une superficie de 196 722 km², selon le dernier recensement de 2013.

Indicateurs économique (PIB, poids du commerce dans le PIB, croissance du PIB, monnaie nationale) ;

Le Sénégal enregistre des résultats macroéconomiques solides : la croissance de l’économie sénégalaise a atteint 6,5 et 6,6 % respectivement en 2015 et 2016, ce qui correspond à la deuxième meilleure performance en Afrique de l’Ouest et place le Sénégal au quatrième rang des pays les plus dynamiques en Afrique subsaharienne Alors qu’il avait enregistré une expansion de 18 % en 2015, le secteur primaire, dopé par la pêche et l’agriculture, a continué de tirer la croissance en 2016 avec une progression de 10 %. Dans le secteur agricole, en particulier, cette croissance s’explique par les très bons résultats obtenus dans des secteurs faisant l’objet de programmes publics ciblés (les arachides, le riz et l’horticulture…). Le secteur industriel a également progressé pour atteindre une croissance de 6,8 %, grâce aux performances solides des industries extractives, agroalimentaires et chimiques.

Avec une expansion de 5,6 % due principalement à l’essor des transports et des communications, le secteur des services, qui représente plus de la moitié du PIB sénégalais, a continué de croître bien qu’à un rythme plus faible que les autres secteurs. La demande est restée soutenue : les exportations, ont connu une croissance de 2,1 % tandis que les investissements se sont accélérés à un rythme de 8 % environ. Les réformes et les investissements publics réalisés dans le cadre du « Plan Sénégal émergent » (PSE) et le repli des prix des produits pétroliers sont autant de facteurs qui ont contribué à ces performances économiques.

Sur le front extérieur, le déficit de la balance courante a été ramené de 7 à 6,5 % du PIB entre 2015 et 2016, grâce à une hausse des exportations Sénégal conserve en 2016 la même structure de produits phares qu’en 2015 avec à la tête l’or non monétaire, les produits de la pêche, le ciment, l’acide phosphorique, les produits pétroliers et les produits arachidiers. Les produits horticoles, le zirconium et le titane confirment aussi leur place à la tête des produits exportés. La structure des importations du Sénégal a été relativement stable au cours de ce quinquennat. Le panier des principaux produits importés n’a pas connu de changement de structure.

II. Accords commerciaux et profil tarifaire

Depuis son adhésion à l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) en 1963, puis à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) en 1995 le Sénégal s’efforce, en tant que PMA, à mettre en œuvre un certain nombre de dispositions commerciales afin de s’intégrer convenablement dans le système multilatéral. Le Sénégal a consolidé à 100% toutes ses lignes tarifaires et applique le régime de la nation la plus favorisée(NPF). La moyenne simple des droits d’importations consolidés sur la base du régime NPF pour toutes les marchandises est de 30% et celle des De plus, le Sénégal applique un certain nombre de taxes additionnelles à l’importation dont la taxe conjoncturelle à l’importation (TCI) et les surtaxes. Le Sénégal applique la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) harmonisée de 18% sur la base du traitement national.et des droits d’accises.

Il faut noter que la politique tarifaire du Sénégal dépend largement de ses différents partenariats économiques, commerciaux et monétaires (Figure 1.6). L’adhésion à l’UEMOA en 1975 et à la CEDEAO en 1994 a permis au pays de progresser dans la libéralisation du son commerce. Son appartenance à ces communautés régionales détermine largement les droits de douane et les taxes que le pays est autorisé à percevoir. Seuls les produits non originaires de ces régions sont soumis à des droits et taxes dont le Tarif extérieur commun (TEC). Les mêmes produits sont également frappés des autres droits et taxes communautaires adoptés dans le cadre de ces dits-accords, dont la redevance statistique (RS) et le prélèvement communautaire de solidarité (PCS), appliqués par chaque pays adhérent à l’UEMOA, et le prélèvement communautaire de la CEDEAO (PCC).

III. Situation du Commerce Extérieur

L’année 2016 est marquée par une hausse des exportations à hauteur de 1371,2 milliards de FCFA contre 1342,6 milliards de FCFA l’année précédente, soit un relèvement de 2,1%. Les ventes à l’extérieur du Sénégal sont principalement orientées vers le continent africain (42,9%), l’Europe (27,8%) et l’Asie (23,2%). Les importations du Sénégal pour l’année 2016 s’élèvent à 2 977,5 milliards de FCFA, soit une baisse de 1,8% par rapport à l’année précédente où elles étaient évaluées à 3 032,9 milliards de FCFA.Les principaux fournisseurs du Sénégal sont l’Europe (45,0%), l’Asie (29,4%) et l’Afrique (18,2%). En 2016, le solde commercial des biens est ressorti à -1606,3 milliards de FCFA contre -1690,3 milliards de FCFA l’année précédente.

Evolution du commerce entre 2012 et 2016

Répartition des clients du Sénégal par continent en 2016 par valeur(en millions de fcfa)

Evolution des exportations entre 2012 et 2016

Répartition des exportations par client en 2016

Répartition des fournisseurs du Sénégal par continent en 2016 par valeur (en millions de FCFA)

Evolution des importations entre 2012 et 2016

Répartition des importations par client en 2016

IV. Perspectives économiques

Au regard des objectifs de croissance ambitieux déclinés dans le Plan Sénégal Emergent (PSE), l’accélération des réformes pour faciliter la transformation structurelle de l’économie constituera une priorité nationale

L’année 2016 correspond à la deuxième année de mise en œuvre des projets phares du Plan Sénégal Émergent (PSE) et des grandes réformes qui doivent accélérer l’exécution des investissements publics prévus dans le cadre des projets du PSE. L’entrepreneuriat et l’industrialisation sont perçus comme des opportunités pour la création de valeur ajoutée et d’emploi, notamment dans le secteur manufacturier et l’agroalimentaire.

Le gouvernement envisage de promouvoir le développement industriel dans les régions à fort potentiel économique par le biais d’une politique de réalisation d’équipements et d’infrastructures d’envergure, ainsi que de création d’économies spéciales et de parcs industriels, mais également de multiplier par trois les exportations

Sources des données : ANSD ------ Calculs DCE/ Octobre 2017